phytospagyrie
Paracelse ancra la spagyrie dans les racines profondes de la médecine antique,
en hommage au médecin romain Aulus Cornelius Celsus dont le nom fut francisé en Celse.
Lorsqu’on évoque la médecine gréco-latine ancienne, deux noms viennent à l’esprit, Hippocrate et Galien.
Et pourtant Celse, médecin de l’empereur Auguste, peu connu aujourd’hui, fut leur égal en terme de compétence et de rayonnement à cette époque.
Le mot spagyrie apparaît pour la toute première fois dans le livre de Paracelse Opus paramirum publié en 1530. Il est la contraction de deux mots grecs, spao, signifiant séparer, et ageiro, signifiant réunir.
Pour élaborer un remède spagyrique on procède par étapes successives, processus qui permet d’isoler les principes actifs d’une plante avant de les recombiner pour créer une matière nouvelle dont le potentiel curatif est considérablement développé.
Dans sa démarche, Paracelse s’inspira, compila et améliora les travaux des anciens égyptiens, grecs, romains, arabes et de ses prédecesseurs alchimistes de l’Egypte pharaonique, de l’oeuvre (Hermetica) du grec Hermès Trismégiste et des traditions fécondes de Mésopotamie, Assyrie, Chaldée, Perse, Chine, Inde … Sans oublier les travaux de Sainte Hildegarde de Bingen conduisant à une nouvelle façon de se soigner.